La vague attendue des licenciements économiques est-elle derrière nous ?
- Le 19 octobre 2022
Depuis le début de la crise COVID, plus de 1000 procédures de Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) ont été initiées avec 112 669 ruptures de contrats de travail envisagées.
La Région Auvergne Rhône-Alpes est la quatrième région la plus impactée après l’Ile de France (43% des licenciements nationaux envisagés), l’Occitanie (11%) et les Hauts de France (10%). Après la métallurgie (21% des licenciements nationaux envisagés), les bureaux d’étude et les services aux entreprises étaient les secteurs les plus touchés en août 2021 (13%).
Pour Marine Roussannes, LHH France, « la vague des PSE n’a pas eu lieu » car certaines grandes entreprises ont activé d’autres dispositifs : chômage partiel, prêts garantis par l’état, Activité Partielle Longue Durée (APLD), dispositifs de départ des seniors, revisite de leurs accords de Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP)… Les PSE ont été plus largement envisagés dans les ETI et les PME (30% des licenciements économiques nationaux envisagés au sein des entreprises de moins de 250 salariés).
Le pire est-il derrière nous ?
Le nombre de licenciements économiques diminue largement :
- Au 1ertrimestre 2022, le nombre PSE validés et/ou homologués continue à diminuer (-24,0 %), après une baisse de 42,3 % au trimestre précédent, pour s’établir à 57 procédures.
- Au 4èmetrimestre 2021, le nombre d’entrées à Pôle emploi après un licenciement économique continue de baisser (-11,5 %, après -11,0 % au trimestre précédent).
A noter toutefois que depuis le début de la crise COVID, près de 700.000 entreprises ont souscrit un Prêt Garanti par l’Etat (PGE) pour plus de 148 milliards d’euros au total.
Récemment, la Fédération Bancaire Française indiquait que 16% des entreprises ayant contracté un PGE l’avaient déjà remboursé en totalité.
Cependant, la dégradation des perspectives économiques pour les mois à venir inquiète. Beaucoup d’entreprises, frappées de plein fouet par la pandémie, ont demandé le maximum autorisé de PGE, soit un montant correspondant à 25% de leur chiffre d’affaires.
Il existe donc une incertitude sur le marché de l’emploi pour les mois à venir…
Sources :
www.clesdusocial.com/les-pse-plans-de-sauvegarde-de-l-emploi-depuis-la-crise-sanitaire-covid-19
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