Début 2021, un actif sur cinq est dans un processus de reconversion professionnelle, et près de la moitié d’entre eux envisage de sauter le pas. La crise sanitaire n’a fait qu’accentuer le phénomène, en poussant de nombreux salariés à l’introspection.

Ennui, manque de sens, nécessité de rebondir après un incident professionnel, recherche d’une meilleure rémunération, d’un meilleur équilibre vie perso/vie pro…

Mais la réalité est bien plus nuancée :

• Il faut du temps, 1 an minimum pour se former, expérimenter…
• La désillusion peut être grande entre la représentation et la réalité du nouveau métier.
• Il faut accepter un changement d’identité, notamment vis-à-vis de son entourage.

Ce rêve de changement s’accompagne souvent de celui de devenir entrepreneur. Ce dernier est mis « sur un piédestal ».

 «La passion est un piège. Lorsqu’on se reconvertit, on oublie souvent que le métier d’entrepreneur doit aussi s’apprendre.

Il fallait que je sois à la hauteur de mes investissements financiers, mais aussi des personnes qui avaient cru ou non en moi. Je m’étais construit une vraie prison dorée.» témoigne Anne-Valérie Rocourt, qui a connu une reconversion comme décoratrice après avoir travaillé dans la finance.

L’État encourage ces démarches, notamment via le Conseil en Evolution Professionnelle, qui accompagne les projets d’évolution professionnelle (création, formation, évolution interne…). Kevin BAPTISTE, conseiller à la Chambre de Métiers du Rhône constate une forte augmentation de la mobilisation du dispositif démissionnaire (ouverture de l’assurance chômage aux salariés démissionnaires voulant changer de métier ou créer/reprendre une entreprise) : + 69% des demandes par rapport à 2020. «Le CEP guide le salarié dans le montage d’un dossier solide qui sera présenté en commission de validation. Cette commission est particulièrement attentive à la solidité de l’étude de marché et du prévisionnel dans le cadre de projets de création »

Aujourd’hui, il existe de nombreuses solutions pour se faire accompagner dans cette réflexion, y compris en parallèle de son emploi : Activ Projet, centres de bilans de compétences, APEC, Conseil en Evolution Professionnelle, coachs, associations…

Pour tester sa posture entrepreneuriale et développer les compétences nécessaires, il est possible d’expérimenter son projet en couveuse d’entreprises via le CAPE – Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise.

Sources : https://www.apec.fr/tendances-emploi-cadre/parcours-de-cadres/la-crise-facteur-dacceleration-des-transitions-professionnelles-des-cadres.html, http://www.slate.fr/story/215796/reconversion-professionnelle-reve-desillusion-2-pourcent-echec-sondage-bva, https://123-metier.fr/reconversion-professionnelle/