Le marché du conseil face au contexte COVID
- Le 3 mai 2021
En février 2021, l’optimisme des acteurs économiques concernant l’évolution du climat des affaires stagne à 91 points. C’est l’opinion des acteurs du secteur tertiaire qui explique cette morosité, étant bien plus touchés par la crise sanitaire que les acteurs de l’industrie ou de l’agroalimentaire, pour qui l’activité est repartie sur un niveau satisfaisant.
En mars 2021, l’activité globale dans les services marchands a très légèrement progressé.
Le marché du consulting est atomisé, avec divers champs d’intervention et des tailles variées. Tous les champs d’intervention du conseil ne subissent pas la crise COVID de la même manière.
Après un relatif coup de frein entre 2008 et 2013, dû pour l’essentiel à la crise financière, le secteur a connu une progression régulière et notable de son activité (+9% de chiffres d’affaires chaque année)
Le SYNTEC a prévu un recul de l’activité de 11,4% sur 2020 pour le conseil en stratégie et management, l’audit et les études, le conseil en recrutement et en évolution professionnelle. En considérant un périmètre plus large et en y intégrant plus spécifiquement le conseil IT et le conseil RH, le constat est moins sombre.
Au-delà des impacts de la crise sanitaire, des évolutions technologiques, désormais matures, offrent de nouvelles possibilités et invitent les acteurs du conseil à repenser leur business model.
La « plateformisation » de l’économie se diffuse désormais en France et des espaces d’intermédiation, tournés vers les services aux entreprises, se sont développés et structurés. (Comatch, Bluebirds, Weem, Malt et Comet)
Plus récemment, les gros cabinets de conseil digitalisent une partie de leurs activités pour se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée, élargir leurs prestations ou enrichir leur offre
Au-delà des évolutions structurelles et technologiques qui touchent le marché du conseil, la situation économique des secteurs clients reste un facteur déterminant.
Prises dans l’antagonisme de réduction des coûts et de besoin d’adaptation, les entreprises clientes négocient fermement les prix ou au pire repoussent leurs projets. Un secteur reste roi : celui du numérique, la digitalisation étant devenue pour beaucoup une nécessité.
Sources : SVP – BAROMÈTRE ÉCONOMIQUE- COVID-19, Focus sur le marché du conseil |
Publié le 22 mars 2021, banque de France – note régionale de conjoncture – mars 2021
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