Les tendances de l’entrepreneuriat 2022
- Le 29 décembre 2022
L’année 2021 a enregistré un record en matière de créations d’entreprises. Malgré l’inflation, les problèmes d’approvisionnement, la guerre en Ukraine, les chiffres restent stables en 2022.
Entre le 3ème trimestre 2021 et le 3ème trimestre 2022, 1 050 357 entreprises ont été créées. Cette hausse est portée par le dynamisme de la micro entreprise (presque 65% des créations) mais aussi des sociétés (+5,2% en un an).
En France, on entreprend en moyenne à 35 ans (l’âge moyen du créateur d’entreprise était de 38,2 ans en 2010) et 40% des créateurs d’entreprise ont moins de 30 ans.
La crise sanitaire a exacerbé les envies des jeunes cadres (moins de 35 ans), déjà présentes avant la crise, de se tourner vers des métiers davantage porteurs de sens. 47% d’entre eux sont ouverts aux nouvelles formes d’emploi alternatives au salariat (micro-entrepreneuriat, portage, groupement d’employeurs… ). Pour les plus de 55 ans, l’enjeu est plutôt de maintenir une activité face aux difficultés à retrouver un poste équivalent au précédent après un licenciement (trois quarts doutent de leur capacité à rebondir en cas de perte d’emploi).
La part des femmes parmi les nouveaux créateurs d’entreprise reste stable, à 41%.
Concernant les secteurs d’activités, si le transport et l’entreposage (propulsé en 2020/2021 par la crise COVID) chute de 36%, le soutien aux entreprises, et notamment le conseil sont en hausse fin 2022.
Une manière de répondre aux nouveaux enjeux pour les PME PMI, impactées par deux crises successives.
1. Respect du climat et de l’environnement
La prise de conscience des enjeux environnementaux et climatiques s’accompagne d’une multiplication des actions, au niveau individuel et au niveau des entreprises. Réduction des émissions de gaz à effet de serre, prise en compte de l’impact des activités, développement de nouvelles offres… Encouragées par la loi PACTE, mes PME et ETI sont elles aussi appelées à intégrer ces enjeux dans leur stratégie par conviction ou encore sous la pression des consommateurs et des partenaires commerciaux.
- Souveraineté et autonomie
Les différentes crises et suspensions d’échanges entre pays ont révélé la forte interdépendance des économies et la fragilité des chaînes de valeur. En réaction, les entreprises cherchent à réduire leur dépendance vis-à-vis de certains fournisseurs. La relocalisation et la diversification des sources d’approvisionnement sont des pistes d’action pour gagner en autonomie.
- Quête de sens
Les crises remettent en question nos habitudes et modes de vie dans la sphère privée comme professionnelle. Le manque de profils disponibles sur le marché et le décalage entre les candidatures et les profils recherchés sont les deux premières difficultés rencontrées par les recruteurs. Mais les candidats se montrent aussi se montrer plus exigeants à l’égard des recruteurs, en termes de rémunération, de conditions de travail et de quête de sens.
Il semble donc impératif de formuler la vision et les valeurs de l’entreprise, afin de favoriser l’engagement des collaborateurs et autres parties prenantes. Quête de sens et travail hybride conduisent également à une nécessaire évolution des pratiques managériales
- Digitalisation à pas forcés
La digitalisation s’impose à tous les niveaux : usages et habitudes des individus, processus au sein des entreprises. Le phénomène s’est accentué avec la crise sanitaire. Suivre le rythme de digitalisation, la sécuriser et en saisir les opportunités suppose d’anticiper les différents coûts et de former les collaborateurs.
Sources : BPI France création
INSEE
APEC – Hors Série – 5 enjeux pour l’emploi cadre en 2022
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